Par Simon CHEVALIER
Une oeuvre follement sensuelle dans laquelle Jean ROCHEFORT laisse libre cours à sa folie.
Antoine aime les femmes… et, plus précisément, les coiffeuses. Tombé sous le charme de l’une d’elles alors qu’il n’était qu’un enfant, il s’est juré que sa future épouse exercerait cette profession. Un jour, il rencontre Mathilde…
La première chose que l’on se dit après avoir passé 1H20 avec Le Mari de la Coiffeuse, c’est qu’un tel film ne pourrait pas voir le jour à notre époque. Echappant pourtant à toute vulgarité, il y a fort à parier qu’il tomberait sous le coup de l’auto-censure tant il déborde de sensualité. Au-delà des coiffeuses, Patrice LECONTE livre une ode à toutes les femmes, à leurs corps, leurs parfums, leurs gestes. En double fantasmé du réalisateur, Jean ROCHEFORT s’en donne à coeur joie dans des scènes de danse endiablées tandis que la superbe Anna GALIENA fait assaut de tous ses charmes. Ces deux-là ont trouvé la recette du bonheur : vivre d’amour et de shampoings.
Après avoir débuté sa carrière par la comédie – Les Bronzés – avant de basculer dans le drame – Monsieur Hire -, Patrice LECONTE signe là un film inclassable d’un romantisme échevelé. Néanmoins, il reste son film le plus personnel – comme il le racontait lors du dernier Festival Cinessonne – qui nous laisse apercevoir l’homme derrière le cinéaste.
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