[Dossier Flashback] « Lola, qui es-tu Lola ? » (2003), une quête d’identité entre rêves et désillusions à Monaco

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Par Nicolas SVETCHINE

Pour ce premier dossier Flashback de cette année 2017, FrenchCineTV vous propose de revenir sur un soap français diffusé en 2003 sur France 2 : Lola, qui es-tu Lola.
Produite par Telfrance (P.J, Plus Belle la Vie), cette série raconte les péripéties de Lola, une jeune femme passionnée de photographie qui débarque à Monaco pour étudier à la fondation Mezzogiorno, une prestigieuse école d’art. Perdue et naïve à son arrivée dans cette ville synonyme de luxe et de démesure, elle découvrira le milieu de l’art, l’amour, le succès, mais aussi la manipulation, le mensonge, la haine et des secrets de famille qui changeront son existence.


Teaser « Lola, qui es-tu Lola » par Frenchcinetv (avec l’aimable autorisation de 100% Distribution)

Plus de 13 ans après sa diffusion sur France 2, FrenchCineTV a mené l’enquête pour percer les secrets de fabrication de Lola. Durant plusieurs mois, nous avons ainsi réalisé une série d’entretiens auprès d’une grande partie de l’équipe artistique de cette production afin de vous concocter un décryptage complet. Les comédiennes Blandine BURY, Séverine FERRER mais aussi les scénaristes Élisabeth VERRY et Jeanne LE GUILLOU ainsi que le producteur Jean-François BOYER reviennent sur cette aventure télévisuelle, qui mérite une attention toute particulière.
De l’écriture à la diffusion en passant par la production et le tournage, pénétrez au cœur des coulisses de cette fiction avec de nombreuses révélations et anecdotes encore jamais dévoilées à ce jour.

 

Une ambition de soap pour concurrencer Sous le Soleil

À la fin des années 90 et au début des années 2000, un certain soap dénommé Sous le Soleil fait les beaux jours de TF1. Diffusé le samedi à 18h, la chaîne installe un véritable rendez-vous hebdomadaire qui fédère chaque semaine entre 2 et 2,5 millions de téléspectateurs et 35% de part de marché en moyenne.
Face à ce succès, Telfrance, une grosse société de production habituée aux fictions TV, souhaite alors se lancer dans l’aventure du soap en développant pour le service public une série à durée indéterminée, pouvant alors s’inscrire sur une très longue période : « L’idée de départ était d’inventer une programmation effectivement alternative à Sous le Soleil mais sur le service public. Le pari était d’arriver à convaincre un partenaire public, France 2 en l’occurrence, de se lancer dans le soap, un genre absolument pas considéré à l’époque » remarque Jean-François BOYER, producteur délégué de la série.
Saint-Tropez ayant déjà été accaparé par Sous le Soleil, il fallait alors trouver un autre univers, tout aussi fascinant et dépaysant : « Puisque qu’il s’agissait d’une série de soap, on cherchait un décor qui puisse faire rêver et Monaco nous semblait très intéressant. C’est une sorte de Hong Kong au bord de la Méditerranée ! » souligne Jean-François BOYER.
Au-delà du cadre, la Principauté présentait aussi un atout romanesque : « Grâce au casino, mais aussi grâce à des rencontres, vous pouvez changer de vie, dans un sens comme dans l’autre. Cette interpénétration des classes sociales dans un endroit en Europe où, comme aux États-Unis, tout est possible – vous pouvez vous élever ou choir immédiatement, pendant une nuit, où en une seule journée- c’était un ressort dramatique qui nous intéressait énormément » poursuit-il.

 

Un pari audacieux

En misant à l’époque sur le feuilleton Lola, France 2 a fait preuve d’une certaine audace en sortant une série américaine – qui faisait pourtant de très belles audiences dans la case du dimanche après-midi – pour mettre à la place une série française : « Il faut reconnaître qu’ils ont pris un risque de programmation » admet Jean-François BOYER.
« On a eu un accueil vraiment enthousiaste chez France 2. Ce fut même un véritable conte de fées. A l’époque, il y avait de l’argent et du désir au sein des chaînes de télévision pour tester, pour innover. Aujourd’hui, le monde a changé…» précise le producteur.

 

Des épisodes pilotes refusés par France 2

Cette série est développée dans un premier temps par une équipe de trois scénaristes (Elizabeth VERRY, Philippe KLÉBERT et Jean MENNECHET) qui souhaitait mettre en lumière un visage méconnu de Monaco, loin des clichés : « Nous avions comme volonté de montrer une ville-état dynamique, mécène des arts, avec une communauté monégasque discrète et attachée à ses traditions, que nous avions rencontrée lors de repérages sur place. La deuxième activité économique de Monaco, après les banques, étant l’investissement dans de nombreuses causes humanitaires, nous avions également l’intention de montrer cet aspect » nous révèle Elisabeth VERRY (au générique sous le nom d’Elisabeth RIO).
Bien que la bible de la série soumise par ces auteurs ait été validée par France 2, la chaîne publique refuse néanmoins cette trajectoire, certainement un peu trop ambitieuse pour ce type de programme (soap) et le public visé (les jeunes).
Pour coller à l’esprit du soap, les auteurs avaient par ailleurs imaginé une structure narrative où le suspens pouvait courir sur plusieurs épisodes : « Chaque épisode devait faire l’objet d’une intrigue bouclée, dans laquelle l’héroïne cherchait son père, croyait l’avoir trouvé, puis finalement échouait. Cela permettait de présenter par une multiplicité de « guests », représentant la diversité des personnes et personnalités qui fréquentent la principauté, de toutes nationalités et de toutes origines sociales » détaille Elisabeth VERRY.

 

Une commande qui évolue

Alors que le tournage approche, les scénarii des premiers épisodes pilotes ne conviennent pas à France 2. De nouvelles versions sont proposées, mais elles ne parviennent toujours pas à satisfaire la chaîne publique qui décide alors, à quatre mois du tournage seulement, d’imposer une scénariste en qui elle avait confiance, Jeanne LE GUILLOU. Cette dernière est ainsi chargée de réécrire entièrement la série à partir des éléments de la bible initiale.
La chaîne revoit par ailleurs ses ambitions et n’est plus emballée par l’idée d’une série « never ending » mais opte pour une histoire plus courte et plus « tendue », sans doute un peu moins access, du moins dans la structure, avec surtout des enjeux plus forts.
Avec seulement 10 épisodes de 45 minutes, le prétendu soap opéra à durée indéterminée évolue donc en série bouclée, ne permettant plus alors de développer en profondeur l’identité de la Principauté et ses différentes facettes (dont certaines inattendues) comme l’envisageaient initialement la première équipe de scénaristes.

 

Une prouesse d’écriture

En l’espace de 15 jours, Jeanne LE GUILLOU parvient à réaliser une prouesse en écrivant 100 pages de traitement, quasiment sous forme de 10 séquenciers : « J’étais particulièrement inspirée et je n’avais pas vraiment de contraintes narratives, juste des photos du décor » raconte la scénariste. Une belle performance !
La chaîne valide alors immédiatement sa proposition, ce qui simplifie grandement l’écriture.
L’auteure avance ainsi très vite ses séquenciers et la production est lancée avec le casting et la préparation du tournage.

 

Des ingrédients de sagas d’été

Avec un lieu enchanteur, une villa de rêve, une bonne dose de secrets de famille, Lola s’apparente un peu au genre phare de l’époque : la saga d’été. Un mystérieux passage secret souterrain qui renferme bien des secrets n’est pas non plus sans rappeler la saga Tramontane, diffusée en 1999 sur TF1 et aussi produite par Telfrance.
Néanmoins, notons ici que l’héroïne n’est pas de retour au pays, mais découvre son « pays » et un univers aux antipodes de sa vie antérieure. Elle est en quête d’identité, à la recherche de ses origines.
Autre différence majeure, le cadre n’est pas le même. Exit les paysages ruraux de vacances et de cartes postales (les châteaux cathares, les Alpes, la Provence, le Pays basque, etc…), place à un paysage urbain au bord de la Méditerranée : Monte-Carlo.

 

Un tournage dans un décor de rêve

À l’instar de séries récentes comme Marseille (Netflix) ou Paris (Arte), Lola, qui es-tu Lola aurait pu s’appeler Monaco tant le décor de la ville tient une place importante dans la série avec ses lieux de vie nocturne emblématiques comme le Casino ou les boîtes de nuit.
Lola est d’ailleurs à ce jour l’unique série de toute l’histoire de la fiction TV française à avoir été tournée intégralement dans la Principauté. Ce cadre fascinant, pourtant propice au déploiement de péripéties, n’a jamais été véritablement exploité en télévision pour une fiction française, car tourner à Monaco s’avère particulièrement compliqué. En effet, l’État souverain fait très attention à son image, a les moyens d’interdire et de faire pression.
Mais le producteur délégué, Jean-Francois BOYER, connaissait très bien le principal conseiller du prince Albert de Monaco, un interlocuteur de poids pour faciliter l’agrément du projet auprès du prince :  « Il a été très enthousiasmé par notre idée de série et comme le prince est quelqu’un de culture américaine, pour lui il n’y a pas du tout cette espèce de racisme élitiste bien français, cinéma contre télévision, séries de prime time comme soaps » se souvient Jean-François BOYER.

D’ailleurs, preuve que le petit écran est loin d’être méprisé à Monaco, un festival de télévision de renommée internationale a été créé en 1961 à Monte-Carlo par le prince Rainier III et se tient chaque année au mois de juin en accueillant, entre autres, des fictions populaires.

Le prince Albert valide alors le projet et autorise le tournage dans la principauté, en mettant notamment à la disposition de la production deux décors qui seront récurrents dans la série : le Casino et la Vigie, une fabuleuse villa qui donne sur la Méditerranée, propriété des Bains de Mer et louée pendant longtemps au grand couturier Karl LAGERFELD. Pour une série qui disposait d’une économie de pauvre – celle du daytime – pouvoir tourner gracieusement dans ces lieux prestigieux était un atout de taille !


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La villa La Vigie a servi de décor principal à la série. Ce promontoire sur la Méditerranée est la fondation Mezzogiorno dans la série, école de renom où de jeunes artistes viennent y développer leur talent.

Contrairement à d’autres soaps tournés en studio comme Les Cinq Sœurs (diffusée en 2008 sur France 2 et où l’on retrouve au casting Blandine BURY, l’interprète de rôle principal de Lola), cette fiction est tournée intégralement en décors naturels : « Cet aspect apportait à cette série une vraie sincérité, quelque chose de vraiment authentique. J’avais réellement l’impression de vivre ce que Lola vivait, de découvrir comme elle ces lieux fascinants » se souvient Blandine BURY.

 

Un premier réalisateur prodigue et un scénario remanié

Des scènes revues à l’économie

Le tournage de Lola a été particulièrement éprouvant pour la scénariste Jeanne LE GUILLOU, qui a dû réécrire une partie de son scénario en raison d’un budget subitement réduit à la dernière minute.
En cause, le réalisateur des deux premiers épisodes. Cette personne a en effet largement débordé sur les coûts, laissant ainsi des miettes aux deux autres metteurs en scène qui se sont succédé, Hervé RENOH et Michel HASSAN : « Je dois dire qu’on en a tous beaucoup voulu à ce premier réalisateur. Il a « bouffé » quasiment, sur ses deux épisodes, le budget de la série ! Le producteur exécutif, Hubert BESSON, m’appelait tous les soirs en gémissant pour que je trouve des solutions scénaristiques qui rentrent dans son enveloppe qui diminuait de jour en jour, de même que mon pauvre scénario. J’ai donc dû, quasiment chaque soir, durant le tournage, trouver des solutions pour revoir mes scènes à l’économie en transformant des scènes entre des personnages par des scènes avec un seul personnage, dans une voiture, au téléphone. Cela aboutissait à des champs/contrechamps, tournés avec des comédiens qui tournaient sur eux-mêmes pour ne faire qu’un seul plan, et ne pas changer d’axe, donc gagner du temps de tournage » nous confie Jeanne LE GUILLOU.

Des sacrifices scénaristiques

Jeanne LE GUILLOU, Hervé RENOH et Michel HASSAN ont ainsi dû faire preuve de beaucoup d’imagination et de créativité pour conserver un ensemble cohérent, bien que l’on note néanmoins un certain nombre de faiblesses.
En effet, les ajustements ont abouti à quelques facilités scénaristiques pour faire avancer l’histoire et amener les rebondissements. Certaines situations s’avèrent ainsi assez peu probables. Mais la scénariste le reconnaît volontiers : « En procédant ainsi, ça a été un vrai délire, donnant parfois des choses totalement absurdes. C’était épuisant et frustrant car j’ai dû sacrifier beaucoup de choses, simplifier, gommer… ».
Blandine BURY, l’interprète du personnage principal de Lola, se souvient d’ailleurs de ces évolutions en cours de tournage par rapport à la version initiale du scénario : « Je l’ai surtout ressentie sur la 3ème et dernière partie du tournage, avec le réalisateur Michel HASSAN. Il y avait des changements de textes, des changements de lieux, de décors. Certains personnages secondaires comme ceux incarnés par Marc PISTOLESI (Marc) et Jenny DEL PINO (Hélène) auraient dû être plus présents ». Il était prévu en effet que ces seconds rôles soient davantage développés.

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Des personnages bien construits

Si certains semblent assez lisses au premier abord, les personnages du feuilleton se révèlent en réalité plus complexes et gagnent en profondeur, comme le personnage de Francesca (interprété par la rayonnante Alexandra STEWART), comtesse qui veille à faire vivre la mémoire de son illustre mari, le peintre César MEZZOGIORNO. Entre bonnes intentions pour préserver l’œuvre de l’artiste et de terribles secrets enfouis qui renferment sa part d’ombre, il s’agit de l’un des personnages les plus approfondis, figure centrale autour de laquelle s’articule l’histoire.

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Alexandra STEWART (Francesca) et Blandine BURY (Lola)

 

Un vent de liberté et un esprit novateur

Malgré les complications survenues lors du tournage, la scénariste de la série garde au final un bon souvenir de cette expérience où elle a pu bénéficier d’une grande liberté : « A l’arrivée, ce qui me reste aujourd’hui, est quand même d’avoir beaucoup ri. J’avais parfois l’impression d’être un des personnages du merveilleux « Saga » de Tonino BENAQUISTA. Et puis l’écriture de cette série était un vrai challenge à relever vu les délais imposés, mais il y avait une confiance totale de la chaîne et le fait que ce soit de l’access rendait du coup ce travail plus ludique, plus libre aussi. » reconnaît Jeanne LE GUILLOU.
« Je me souviens de réunions de chaîne où on riait beaucoup, on avait le sentiment qu’on pouvait faire ce qu’on voulait, dans un registre qui était nouveau pour nous tous, y compris pour les conseillers de programme de la chaîne qui n’étaient pas non plus habitués à l’access. » poursuit l’auteure.

 

Un casting de qualité

La révélation Delphine CHANÉAC

Le casting de la série, dans l’ensemble très convaincant, est composé de comédiens issus d’horizons variés comme Marc RIOUFOL, un habitué du théâtre, ou Alexandre STEWART, venant principalement du cinéma.
Mention spéciale concernant la comédienne Delphine CHANÉAC, qui incarne à merveille l’exécrable Inès, icône de la jeunesse dorée à Monaco et prête à tout pour se marier avec Simon, l’héritier de la fortune du célèbre César MEZZOGIORNO.
L’actrice Blandine BURY garde un excellent souvenir de sa collaboration avec la comédienne, sa rivale dans la série : « Nous étions très proches, c’était quelqu’un sur qui je pouvais compter, car c’était quand même un tournage très intense pour moi et Delphine était toujours là, très présente à mes côtés tout au long du tournage. Elle m’a toujours soutenu et elle était bienveillante à mon égard, un peu comme une grande sœur ».
Delphine CHANÉAC connaîtra par la suite une belle carrière en se faisant remarquer au cinéma deux ans plus tard avec le film à succès Brice de Nice et en obtenant le rôle-titre de la première saga d’été de M6, Laura, diffusée en 2006.

Comédie et chanson pour Séverine FERRER

Castée comme comédienne pour incarner Lou, une fille de mécanicien qui s’entraîne discrètement avec les belles voitures des clients du garage familial en vue de compétitions de rallye, Séverine FERRER -dont la carrière est à l’époque en plein boom- se souvient avec émerveillement de ce tournage : « C’était une réelle chance, d’une part, de pouvoir tourner dans ce cadre idyllique qu’est la Vigie, lieu emblématique à Monaco. Et d’autre part, de conduire une voiture de course alors que je venais tout juste d’avoir mon permis, c’était juste magique ! ».

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La série permet aussi de découvrir la belle voix de Séverine qui, en plus de son rôle, chante la bande originale de la série : « C’est le réalisateur Eric SUMMER qui en a eu l’idée en m’entendant fredonner car il faut le savoir, je chante tout le temps sur les tournages, un vrai juke-box ambulant ! ». Cette expérience lui permettra, l’année suivante, d’enregistrer son premier album.

Malgré quelques belles opportunités par la suite (elle représente notamment Monaco à l’Eurovision en 2006, soit 3 ans après la diffusion de la série), ce n’est ni à la télévision ni dans le domaine musical, mais au théâtre qu’elle poursuivra sa carrière. En plus de monter sur les planches, cette artiste aux multiples facettes dirige aujourd’hui une agence de mannequins pour enfants.

 

Lola, de Monaco à Cannes

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Blandine BURY a eu l’honneur d’être invitée par le prince Albert de Monaco pour monter les marches à Cannes en sa compagnie, lors de l’ouverture du festival en mai 2003.
Et quelques semaines plus tard, la série a été présentée au Festival de Télévision de Monaco, un événement que le producteur Jean-François BOYER n’est pas prêt d’oublier : « On a participé à une fête incroyable où l’on a vu débarquer un acteur américain, véritable armoire à glace de deux mètres, qui dansait des rocks endiablés avec Séverine FERRER. Cet acteur n’était autre que Dennis HAYSBERT qui incarne David PALMER dans la série 24h alors méconnue en France à ce moment-là ».

 

Audiences correctes

Lors de sa diffusion de septembre à novembre 2003, la série, proposée chaque dimanche à 17h15, a séduit en moyenne 1,4 million de téléspectateurs, soit 14,1 % de part d’audience. Un score honorable, même si la chaîne espérait plus.

 

Une exportation réussie à l’international

Commercialisée à l’étranger sous le nom Welcome to Monte Carlo, la série s’est exportée, dès sa sortie en 2003, en Finlande, en Chine, en Roumanie, en Turquie, en Afrique et plus récemment en Géorgie !

 

Pour conclure

En dépit de quelques imperfections, Lola qui es-tu Lola demeure une série réussie avec un propos original (le milieu de l’art en toile de fond) qui aurait mérité d’être développé sur un nombre d’épisodes plus conséquent, pour aborder notamment plus de sujets de société.
En effet, seuls l’homosexualité (à peine effleuré) et l’alcool (approché par le prisme de la jeunesse dorée dans lequel évolue une partie de la série) sont traités par la fiction, qui aurait pu soulever d’autres réflexions sociétales, mais il est vrai que le format bouclé en 10 épisodes (qui n’était pas envisagé initialement) rendait la tâche plus ardue.

Le feuilleton remplit sa fonction et nous tient en haleine jusqu’au bout avec une histoire bien ficelée, du suspens et des cliffhangers à chaque fin d’épisode. Les rebondissements, bien menés, s’enchaînent au cours des trois derniers épisodes qui gagnent en intensité émotionnelle avec notamment un énorme coup de théâtre lors du 9ème et avant-dernier épisode.

Malheureusement, la série n’a jamais été proposée en DVD, mais des rediffusions ont lieu de temps en temps. Nous ne manquerons pas de vous en informer lors de la prochaine !

 

À bientôt sur FrenchCineTV pour de nouveaux articles Flashback !

 

FrenchCineTV tient à remercier tout particulièrement Victoire FICHET (Tetra Media Studio), Cécilia ROSSIGNOL et François GICQUEL (100 % distribution) ainsi que l’agent artistique Sophie LEMAITRE et son assistant Arnaud. Merci également à l’ensemble des personnes interviewées pour le temps accordé.

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