[Cannes 2018] Des films et des salles

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Par Simon CHEVALIER

Loin du tapis rouge, des films sont projetés à Cannes.

A Cannes, tout est possible pour qui aime le cinéma. Alors qu’il était inaccessible Samedi, nous avons pu enfin voir Le Monde est à toi de Romain GAVRAS. Pour cela, direction la MJC Picaud dans un faubourg de la ville. Et ce fut un grand moment. Notre coup de coeur du Festival avec un plaisir jouissif que celui de découvrir Isabelle ADJANI et Vincent CASSEL dans des rôles hilarants et extravagants autour du héros ordinaire incarné par Karim LEKLOU. Images, musique, tout est réuni pour passer un excellent moment.

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Retour sur les marches avec Les filles du soleil d’Eva HUSSON, le deuxième film français de la compétition. A part un intéressant regard sur le rôle du reporter de guerre, il y a beaucoup trop d’emphase dans ce récit sur les femmes combattantes du Kurdistan. De nombreux projets étant annoncés sur le même thème dans les prochains mois, on espère qu’ils feront montre de plus de subtilité.

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On fut plus enthousiaste devant Le grand bain de Gilles LELLOUCHE pourtant hors compétition. L’acteur-réalisateur sert à ses interprètes de beaux portraits d’hommes – et de femme – blessés. A noter la prestation extrêmement drôle de Leila BEKHTI en coach sadique.

De nouveau, un film à ne pas rater à la Quinzaine des Réalisateurs et retour donc à la MJC, seule possibilité de se trouver une place pour une expérience hallucinante : la dernière oeuvre de Gaspar NOE, Climax. Quand la danse se mélange à la drogue dans un huis clos étouffant entre cris et transe, on ressort de la salle titubant et promettant, selon l’aveu d’un jeune spectateur, « de ne pas consommer de substances illicites pendant longtemps ». Le sulfureux metteur en scène aurait-il décidé de se lancer dans une entreprise de prévention?

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Karin VIARD, Carole FRANCK, Clovis CORNILLAC et Pierre DELADONCHAMPS, voici le formidable casting du long-métrage Les Chatouilles d’Andréa BESCOND et Eric METAYER. Ce premier film fait preuve d’une virtuosité rare pour raconter la résilience d’une danseuse victime d’un pédophile dans son enfance. Les enchaînements de flash-back nous emportent au plus près de la souffrance résiduelle et une bonne part de fantaisie renforce l’émotion. Emotion qui a emporté telle une vague la salle qui a applaudi pendant de longues minutes toute l’équipe de ce film utile. L’un des grands moments du Festival.

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