[Critique] « Sauvage » de Camille VIDAL-NAQUET (29/08/2018)

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Par Simon CHEVALIER

La révélation intense d’un acteur

Léo est un prostitué pas comme les autres. Dans l’univers sombre des relations tarifées, il recherche plus la tendresse et l’abandon dans des bras masculins que l’argent. Victime d’un amour non partagé pour un de ses « confrères » et adepte des drogues dures, il s’enfonce dans l’autodestruction…

Sauvage est avant tout le film d’un homme, son interprète principal, Félix MARITAUD – la Semaine de la Critique cannoise et le Festival du Film Francophone d’Angoulême ne s’y sont pas trompés en lui décernant des Prix d’Interprétation. Entre Marlon BRANDO et James DEAN, il irradie tous les plans dans son premier rôle principal – il incarnait un personnage secondaire dans 120 battements par minute de Robin CAMPILLO l’année dernière. Réussissant à retranscrire toutes les nuances de son personnage complexe en mêlant à son physique viril une vulnérabilité et un besoin vital d’amour, il déborde également de bienveillance faisant de Léo une sorte de « Jésus chez les putes ». Bien sûr, il peut compter sur la mise en scène de Camille VIDAL-NAQUET qui est au service d’un tel héros le magnifiant dans ses errances nocturnes.

S’il est interdit aux moins de 16 ans du fait de sa crudité, ce long-métrage est à ne pas rater pour témoigner de la naissance d’un talentueux interprète et de s’interroger : « Un homme sauvage peut-il être domestiqué? » Le magnifique plan de fin devrait vous aider à trouver la réponse.

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