Figures de l’ombre #9 : Tamara KOZO, chargée de casting

Tamara KOZO
Tamara KOZO entre les réalisateurs Grand Corps Malade et Mehdi IDIR (photo : Bob H.B. El Khayrat)

Par Simon CHEVALIER

Chargée de casting, notamment pour la figuration et les petits rôles de  La Vie Scolaire  de Grand Corps Malade et Mehdi IDIR, Tamara KOZO nous parle de son métier et de sa fierté à avoir travaillé sur ce dernier film.

Comment êtes vous devenue chargée de casting ?

Je travaillais dans le milieu du spectacle en province, le cirque pour être précise et j’ai souhaité faire un peu de figuration. Ayant le réseau et les compétences organisationnelles nécessaires, on m’a proposé de passer de l’autre côté et de me charger de castings. J’ai commencé sur des courts-métrages avant de passer aux longs et quand les productions pour lesquelles je travaillais ont eu des projets à Paris, j’ai suivi. C’était il y a dix ans, et depuis je travaille essentiellement à Paris.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

C’est un métier où le contact humain est primordial. D’ailleurs, il n’y a pas d’école, on apprend sur le terrain. Il faut sentir ce que veut le réalisateur et le retranscrire au mieux car même si la figuration est encore trop souvent mal considérée, elle est indispensable. Et c’est l’occasion de rencontrer des gens très différents, des comédiens professionnels mais également des personnes venant d’autres milieux qui apportent un vrai supplément d’âme.

Vous avez travaillé sur  La Vie Scolaire  de Grand Corps Malade et Mehdi IDIR. Que pouvez-vous nous dire de ce tournage ?

J’ai passé 5 mois dans la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis avec mon assistante pour la phase de casting. Nous avons travaillé dans le collège qui est le lieu de tournage principal, où nous avons rencontré les collégiens-figurants du film mais également à la Maison des Jeunes, qui nous a ouvert ses portes et qui nous a permis de toucher encore plus d’habitants du quartier. David BERTRAND, qui a fait la distribution des rôles, a également casté sur place la plupart des jeunes acteurs, dont nous sommes particulièrement fiers: plusieurs d’entre eux ont désormais des agents et ont une vraie opportunité de faire carrière dans le cinéma. Quant au tournage, il s’est passé dans une grande bienveillance grâce aux réalisateurs qui travaillent toujours dans une bonne ambiance, mélange de légèreté et de sincérité que l’on retrouve bien dans le film.

Pour finir, pourquoi, selon vous, faut-il aller voir ce film ?

Personnellement, j’ai dû le voir 6 ou 7 fois, dans des conditions différentes et avec des publics divers. Que les avant-premières soient pour l’équipe, pour les collégiens-figurants, pour le tout public à Paris ou en province, j’y ai vu à chaque fois le même enthousiasme dans la salle. J’ai aussi tenu à le faire découvrir à mes enfants car, sous des apparences légères, il aborde une vraie problématique à savoir le système scolaire et les solutions pas toujours adaptées qu’il apporte aux jeunes. Il nous fait réfléchir sur notre société et sur sa capacité d’adaptation au contexte difficile dans lequel évoluent nombre d’adolescents. Pour autant, grâce à l’humour, ce film est une œuvre universelle qui touche tous les publics. Enfin, c’est l’occasion de voir de très bons acteurs : confirmés – Zita HANROT, Soufiane GUERRAB, Antoine REINARTZ, Alban IVANOV, Moussa MANSALY – ou novices qui font leur première apparition à l’écran mais certainement pas la dernière. Par ailleurs, après 2 semaines ½ en salle, 1 million de spectateurs l’avaient déjà vu. Pas vous ?

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