Figures de l’ombre #4 : Rencontre avec Nicolas CHEMIN, exploitant

thumbnail_photo

Par Simon CHEVALIER

Cet été, partez à la découverte de ces professionnels du cinéma qui, à l’ombre des réalisateurs et acteurs, mettent leur talent au service de la fiction française. Dernier maillon de la chaîne, l’exploitant de salles avec Nicolas CHEMIN qui dirige le cinéma François TRUFFAUT de Chilly-Mazarin.

Qu’est ce qui t’a donné envie d’être exploitant?

Pendant mes études de cinéma, j’étais plutôt porté sur l’écriture et l’analyse. Naturellement, je suis assez vite devenu critique de film, notamment pour Les Cahiers du Cinéma au début des années 2000. Mais l’envers du décor, les salles de rédaction et surtout le nombre incalculable de films que je voyais chaque semaine m’ont fait perdre le lien émotionnel au cinéma. Lors de cette période, j’intervenais souvent en tant que spécialiste dans les salles de province pour débattre avec le public. C’est ici que j’ai retrouvé un vrai lien, direct, avec les spectateurs, ce qui me manquait dans le métier de journaliste. J’ai donc choisi de diriger une salle avant d’être totalement happé par l’angoisse de la page blanche.

Quel est ton pire souvenir dans ce métier?

En 2006, j’ai pris la direction du cinéma André MALRAUX de Chevilly-Larue. Je suis arrivé en poste un Lundi. Le lendemain était prévue de longue date une soirée autour de la venue d’un critique de la revue « Positif ». Comme la personne que je remplaçais était partie depuis déjà deux mois, aucune promotion n’avait été faite. Pour mon deuxième jour dans cette salle, j’ai donc passé une soirée en tête à tête avec le critique : pas une seule personne n’était venue…

Laisser un commentaire.


*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>