Jacques DOILLON nous malmène entre joutes verbales et physiques.
Par Simon CHEVALIER
Une femme. Un homme. Elle vient de perdre son père et, à l’occasion du partage de l’héritage avec son frère et sa sœur, fait le bilan d’une enfance malheureuse. Il est le gardien d’une maison qu’il rénove. Leur relation va se construire autour de duels où se mêlent la provocation, les vérités qui dérangent et la violence qui leur permettra d’expulser une rage intérieure qui les ronge.
Le cinéma de Jacques DOILLON est atypique et ne ressemble à aucun autre. Ses personnages sont mis à nu et leurs psychologies sont exposées dans toute leur complexité. La caméra sait aussi bien être attentive aux mots que tourner autour des corps qui s’affrontent avec passion. Mais que serait ce film sans la sensibilité d’une Sara FORESTIER à fleur de peau et la grâce d’un James THIERREE dont on apprécie toute la technique née de son expérience de danseur et d’acrobate. Leur face à face peut être éprouvant mais reste au service d’une vérité sans fausse pudeur ni tabou.
Mes Séances de Lutte est un film qui nous retourne littéralement, ne nous laissant que plus admiratifs devant une telle énergie et des sentiments exprimés avec autant de générosité.
Réseaux Sociaux