25/02/2020,
Cinéma, Critiques cinéma 
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Par Simon CHEVALIER
Les réalisateurs d’Intouchables dénoncent une réalité révoltante en dressant le portrait de héros du quotidien
« La Voix des Justes » et « L’Escale ». Ces associations remplissent deux rôles essentiels dans notre société : La réinsertion de jeunes des quartiers difficiles par la prise en charge d’autistes en manque de structures officielles. Les responsables, Bruno et Malik, travaillent main dans la main tout en empathie et don de soi. Mais les inspecteurs de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) menacent cette belle initiative…
La force de ce film, outre le fait que ce soit une histoire vraie, est son absence de manichéisme. On est évidemment impressionné par ses personnages principaux et par leur générosité mais le discours des « méchants » inspecteurs s’entend également. Que dirait-on des services sociaux si ils laissaient oeuvrer des non-professionnels qui prendraient en charge des personnes vulnérables avec des intentions moins nobles? Outre cette bonne surprise, le film est très bien construit, bourré d’énergie et peuplé d’acteurs attachants dont des jeunes autistes bouleversants. Vincent CASSEL et Reda KATEB se fondent totalement dans ce collectif et disparaissent derrière leurs personnages. On pourra juste regretter le « happy end » un peu forcé mais qui ne gâche pas l’impression générale de l’oeuvre.
Olivier NAKACHE et Eric TOLEDANO se sont spécialisés, film après film, dans le cinéma social et humaniste avec plus ou moins de réussite et de subtilité. Avec Hors Normes, ils atteignent les sommets de leurs talents validés par le Festival de Cannes qui leur a ouvert pour la première fois ses célèbres marches à l’occasion de sa dernière cérémonie de clôture.
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