[Critique] « Alice et le Maire » de Nicolas PARISER (02/10/2019)

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Par Simon CHEVALIER

Une œuvre possédant 2 niveaux de lecture et qui devrait donc plaire au plus grand nombre

Alice Heimann, jeune fille tout droit sortie d’études de lettres à Oxford et Paul Théraneau, maire de Lyon en plein « burn-out ». Portés par une fascination réciproque, ces 2 personnages vont s’aider dans une période charnière de leurs vies : le passage délicat entre l’université et la vie réelle pour la première, la tentation d’un destin national pour le second…

Après  Le grand jeu  sorti il y a 4 ans, Nicolas PARISER réalise un deuxième long-métrage empreint de philosophie politique. Ce qu’il aime, c’est créer des débats d’idées dans les répliques de ses personnages : A quoi sert un élu ? Quel est l’état de la gauche aujourd’hui ? Pourquoi le socialisme ? Si certains spectateurs ont peur d’être perdus dans ces réflexions, qu’ils se rassurent : ils prendront beaucoup de plaisir à admirer la magnifique galerie de personnages qui compose ce film. Dans les pas d’Alice, ils pousseront la porte d’une municipalité et découvriront son fonctionnement, ses courtisans et les rivalités qui s’y exercent entre 2 réunions absconses sur des projets absurdes. Une « ville des élus » très éloignée de la vie réelle et de l’efficacité que l’on peut attendre de pouvoirs publics.

Porté par d’excellents acteurs – outre Fabrice LUCHINI et Anaïs DEMOUSTIER, impossible de ne pas citer Léonie SIMAGA, Nora HAMZAWI et Antoine REINARTZ -,  Alice et le maire  est un film sur la politique aussi réfléchi que léger. Une rareté dans le cinéma français.

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