07/09/2015,
Critiques cinéma 
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Par Simon CHEVALIER
Onze ans après les sombres « Ames Grises », Yves ANGELO revient avec un film lumineux mais implacable.
Juge d’instruction à Toulon, Sophie auditionne Juliette, une belle jeune femme accusée d’abus de faiblesse sur son amant. Au cours de cet entretien, la magistrate se rend compte que se tient en face d’elle la mère biologique de son fils adoptif Léo. Sourde aux avertissements de son mari Olivier, elle va alors s’acharner sur Juliette, forte du pouvoir que lui accorde sa fonction. Impuissant face à sa femme, Olivier rentre en contact avec Juliette sous une fausse identité afin de contrecarrer les agissements de Sophie.
Directeur de la photographie détenteur de 3 César, Yves ANGELO fait de la lumière un aspect essentiel de son sixième film en tant que réalisateur. La confrontation d’un couple de juristes ternes et d’une jeune femme rayonnante apporte une véritable valeur ajoutée au thème des relations entre parents biologiques et adoptifs. Si quelques incohérences peuvent être relevées, elles ne font pas le poids face à une réalisation enlevée et à un quatuor de comédiens talentueux : mention spéciale pour Mathilde BISSON – un physique à la Brigitte BARDOT allié à la gouaille de Sara FORESTIER – et le jeune Zacharie CHASSERIAUD qui se hissent au niveau des immenses Sylvie TESTUD et Grégory GADEBOIS. La rencontre de leurs personnages au son de « Super Trouper » d’ABBA fait rentrer ce morceau dans l’histoire du cinéma contemporain à l’instar de « Diamonds » de Rihanna dans Bande de Filles de Céline SCIAMMA ou « Perfect Day » de Lou REED dans Le Premier Jour du reste de ta vie de Rémi BEZANCON : nous n’entendrons plus cette chanson sans penser à Juliette et Léo.
Dans ce drame aux allures de thriller, tous les personnages sont victimes d’injustices infligées par les autres. A la fois coupables et victimes, tous apprendront à leurs dépens qu’à s’approcher « au plus près du soleil », on finit toujours par s’y brûler.
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